5 biais cognitifs à éviter pour réussir en affaires !


5 biais cognitifs à éviter pour réussir en affaires !

Si vous souhaitez réussir, alors lisez cet article ! Il vous permettra de ne pas tomber dans le piège des biais cognitifs et de ne pas vous laisser tromper par votre cerveau. Dans cet article nous avons mis en exergue 5 biais cognitifs fatals lorsque vous êtes PDG, chef d’entreprise, manager ou encore en lancement d’une société. Les biais cognitifs sont, de manière simplifiée, des erreurs de traitement de l’information et de raisonnement limitant l’efficacité de vos décisions. Connaître les biais cognitifs est donc crucial si vous souhaitez faire les bons choix pour réussir.

1. Biais des survivants : L’un des plus catastrophiques en affaires

Pour ceux qui souhaitent monter une entreprise, lancer une nouvelle gamme de produits, devenir Youtuber, indépendant, freelance ou autres : soyez extrêmement attentif à ne pas tomber dans le biais des survivants. Ce biais cognitif est un biais de sélection qui nous pousse à focaliser notre attention sur les histoires à succès en valorisant ceux qui ont réussi, les “survivants”, tout en omettant ceux qui ont échoué, “le cimetière des bonnes idées”. 

Les grands succès sont beaucoup plus visibles que la multitude d’échecs. Or, en observant les réussites, vous allez surestimer vos chances de réussite. D’autres ont réussi, d’autres l’ont fait et ils sont devenus riches et célèbres, alors pourquoi pas vous ? Certes, votre probabilité de succès existe mais elle est sûrement inférieure à l’image renvoyée par les quelques coups de maître.

Solution

Pour sortir de cette erreur cognitive, vous devez absolument rechercher et étudier les échecs. Cela vous permettra d’affiner vos probabilités de succès. Il vaut mieux investir dans une affaire ou il y a 1 succès pour 1000 échecs que 1 pour 10 000. En outre, vous devez étudier les causes de ces échecs afin de les éviter. Le but de cette analyse n’est pas de vous démotiver mais d’augmenter vos chances de succès réellement !

2. Biais de la preuve sociale : Suiveur ou meneur ?

Ce biais cognitif a été mis en lumière par Solomon ASCH. Il a montré que nous avions tendance à nous conformer à l’avis des autres, de l’opinion publique. On préfère se mettre en accord avec le raisonnement des autres même si nous savons que la réflexion est erronée. Ce biais cognitif en affaires est difficilement conciliable avec la réussite. En effet, le conformisme a rarement été source de succès entrepreneurial. 

Pour réussir en affaires, il faut du caractère, de la personnalité, il faut être disruptif. Comment apporter quelque chose de nouveau, si vous vous conformez à l’avis des autres ? Comment avoir un impact sur les gens si vous êtes comme tout le monde ? Notre société nous pousse à nous conformer ; l’école, nous prépare à être de bons employés, de bons citoyens mais nous prépare-t-elle à changer le monde ? 

Solution

Heureusement, personne n’est condamné à être soumis indéfiniment au biais de la preuve sociale. Pour en sortir, suivez ces 3 étapes :

    1. Evaluez vous. Combien de fois dans le mois, vous suivez l’avis des autres plutôt que de donner votre propre avis même s’il est en contradiction avec les autres ?
    2. Développez votre esprit critique
    3. Osez être vous-même tous les jours un peu plus. Tout le monde aimerait être soi-même. Plus vous oserez être vous-même, plus les autres vous suivront !

3. Biais d’excès de confiance : La vraie humilité est mère de toutes les vertus.

Différents scientifiques ont mené des études sur la confiance en soi : Howard RAIFFA, Marc ALPERT, David DUNNING ou encore Justin KRUGGER. Ces études ont montré que, souvent, nous nous considérions meilleurs que ce que nos compétences objectives démontrent ou meilleurs que les autres. 

Cet excès de confiance se concrétise de plusieurs autres manières. Par exemple, lorsque vous créez une entreprise et que vous établissez votre business plan et budget prévisionnel, vous pourriez avoir tendance à croire que vous pourrez réussir en réduisant les délais et les coûts.

L’humilité pour un chef d’entreprise ou un dirigeant est une qualité essentielle. Elle permet de se remettre en question, ne pas se reposer sur ses acquis, l’empathie et la sagesse. Si vous êtes optimiste par nature, attention à ne pas subir cet effet. L’excès de confiance est l’une des causes principales d’échec.

Solution

Soyez plus sceptique lorsque vous faites ou lorsqu’on vous fournit des prédictions. Conservez une marge de manœuvre et prévoyez des imprévus.

4. Biais d’action : Agir quoi qu’il en coûte

Vous êtes une personne d’action ! Ceci est le propre même d’un entrepreneur ou d’un leader. Mais est-ce toujours vrai ? Le biais d’action est celui qui vous pousse à agir quoi qu’il en coûte. Ainsi, l’action est survalorisée en comparaison à la réflexion ou l’inaction. Pour imager cette idée, vous préférez tirer à plusieurs reprises en ajustant le tir à chaque essai plutôt que prendre le temps de viser afin de ne tirer qu’une seule fois.

Le risque pour vous est alors de prendre les mauvaises décisions ou encore de perdre du temps. Cet effet a tendance à s’accentuer dans les périodes de stress (ex : Crise de la Covid-19, défaillance de votre entreprise…) ou lorsqu’on est expérimenté. Alors que c’est justement au moment où tout s’accélère autour de vous et que tout va à vau-l’eau que vous devez ralentir et prendre le temps de la réflexion pour analyser les choses avec hauteur de vue.

Un autre risque est de mener plusieurs actions en tentant de tout faire pour au final ne rien faire. Cela se confirme aussi dans la prise de décision. N’oubliez pas que choisir c’est renoncer. Vous devrez alors choisir vos combats et les actions à mener en acceptant de renoncer à certaines choses.

Solution

Allez au bout de vos actions, ne multipliez pas le nombre d’actions si vous n’avez même pas pu analyser et mesurer les premiers résultats. Établissez une stratégie répondant à une mission, une ambition et des valeurs. La société en général valorise une stratégie d’action à une stratégie qui viserait à attendre pour réfléchir. Ne vous laissez pas influencer par cela. Ce qui compte c’est de prendre la bonne décision et non la décision la plus rapide. 

5. Biais d’actualisation hyperbolique : C’est toujours l’impatience de gagner qui fait perdre.

Nous pourrions aussi appeler ce biais, le biais d’impatience ! Le biais d’actualisation hyperbolique a été mis en lumière notamment par Walter MISCHEL via le test du marshmallow. Ce test visait à proposer à des enfants de pouvoir manger un marshmallow immédiatement ou deux s’ils acceptaient de patienter un peu. 

Il a ainsi montré que nous sommes plus attirés par des gains immédiats que par des biens futurs plus importants. Or, bien qu’il arrive que certains succès en affaires soient immédiats, fulgurants, en réalité la très grande majorité des réussites en affaires se fait dans le temps, sur plusieurs générations en posant des fondations solides. En affaires, il faut accepter d’être patient et de construire son entreprise étape par étape (voir la courbe de Greiner).

En outre, ce n’est pas l’appât du gain qui fait la réussite des grands entrepreneurs et business man. Il faut avoir une vision, une passion, une offre apportant une plus-value !

Solution

Pour ne pas tomber dans ce biais, vous devez développer votre contrôle émotionnel. Rome ne s’est pas construite en un jour. 

Il existe de nombreux autres biais cognitifs qui peuvent venir impacter la réussite de vos projets. Pour les éviter, faites-vous accompagner.

Source : The art of thinking clearly, Rolf DOBELLI.

Gary-Alban MARAVILHA

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